[10] Cette aire est limitee approximativement par une ligne embrassant Green Mountain et se prolongeant jusqu'aux collines designees sous les noms de Weather Port Signal, Holyhead et _the Crater of an old volcano_ (cette derniere appellation est inexacte dans le sens geologique du mot).

[11] Le porphyre est de couleur foncee; il contient de nombreux cristaux de feldspath blanc opaque, souvent brises, et des cristaux d'oxyde de fer en decomposition; ses vacuoles renferment de petites masses cristallines capillaires qu'on pourrait rapporter a l'analcime.

[12] Le Dr Daubeny (On Volcanoes, p. 180) parait avoir ete amene a croire que certaines formations trachytiques d'Ischia et du Puy-de-Dome, qui ressemblent de tres pres a celles de l'Ascension, etaient d'origine sedimentaire; il basait principalement cette opinion sur la presence frequente dans ces roches "de fragments scoriaces dont la teinte differe de celle de la masse englobante". Le Dr Daubeny ajoute que, d'un autre cote, Brocchi et d'autres geologues eminents ont considere ces lits comme des varietes terreuses de trachyte; d'apres lui le sujet merite de faire l'objet de nouvelles etudes.

[13] D'Aubuisson, _Traite de Geognosie_, t. II, p. 548.

[14] Beudant (_Voyage en Hongrie_, t. III, p. 502, 504) decrit des masses reniformes de jaspe opale, qui passent insensiblement au conglomerat trachytique environnant ou y sont empatees comme des silex dans la craie, et il les compare aux fragments de bois opalise qui abondent dans la meme formation. Pourtant Beudant semble avoir considere le processus de leur formation plutot comme une simple infiltration que comme un echange moleculaire, mais la presence d'une concretion differant absolument de la matiere englobante me semble exiger un deplacement, soit chimique, soit mecanique, des atomes qui occupaient l'espace ulterieurement rempli par cette concretion, si elle ne s'est pas formee dans une cavite preexistante. Le jaspe opale de Hongrie passe a la calcedoine, c'est pourquoi, dans ce cas comme dans celui de l'Ascension, l'origine du jaspe parait etre en rapport intime avec celle de la calcedoine.

[15] Beudant (_Voyage mineralogique_, t. III, p. 507) en cite des exemples en Hongrie, en Allemagne, au Plateau Central de France, en Italie, en Grece et au Mexique.

[16] Les oeufs de tortues enfouis par ces animaux peuvent quelquefois etre emprisonnes dans cette roche massive. M. Lyell a donne une figure (_Principles of Geology_, livre III, ch. xvii) representant des oeufs ainsi empates dans la roche et renfermant le squelette de jeunes tortues.

[17] _Researches in Theoretical Geology_, p. 12.

[18] Ainsi que je l'ai fait remarquer, le sulfate de chaux constitue une matiere etrangere et doit avoir ete extrait de l'eau de mer. C'est donc un fait interessant de voir les vagues de l'Ocean assez chargees de sulfate de chaux pour le deposer sur les rochers contre lesquels elles se brisent a chaque maree. Le Dr Webster a decrit (_Voyage of the Chanticleer_, vol. II, p. 319) des lits de gypse et de sel marin atteignant deux pieds d'epaisseur, formes par l'evaporation des embruns sur les rochers de la cote exposes a l'action du vent dominant. De belles stalactites de gypse, ressemblant a des stalactites calcaires, se sont formees pres de ces lits. On trouve aussi des masses amorphes de gypse dans des cavernes de l'interieur de l'ile, et j'ai vu a Cross Hill (un ancien cratere) une quantite considerable de sel suintant d'une pile de scories. Dans ces derniers cas le sel et le gypse semblent etre des produits volcaniques.

[19] D'apres le fait decrit dans mon _Journal of Researches_ (p. 12), d'une couche d'oxyde de fer deposee par un ruisseau sur les roches de son lit (comme un revetement a peu pres semblable qui existe aux grandes cataractes de l'Orenoque et du Nil) et qui prend un beau poli aux endroits ou le remous se fait sentir, je suppose que le polissage est produit ici egalement par la meme cause.

[20] J'ai decrit, dans le chapitre consacre aux rochers de Saint-Paul, une substance luisante et perlee qui recouvre ces rochers, et une incrustation stalactitique, de l'ile de l'Ascension, d'une nature analogue, dont la croute ressemble a l'email des dents, mais est assez dure pour rayer le verre.

Charles Darwin

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