Ces deux substances renferment une matiere organique qui parait provenir de l'eau filtrant au travers d'amas de fiente d'oiseaux.

[21] M. Horner et sir David Brewster ont decrit (_Philosophical Transactions_, 1836, p. 65) une singuliere "substance artificielle ressemblant a celle qui constitue les coquilles". Cette substance se depose en lames fines de couleur brune, transparentes, presentant une surface tres lisse et des proprietes optiques speciales, a l'interieur d'un vase contenant de l'eau, ou l'on fait tourner rapidement un linge enduit d'une couche de colle et ensuite d'une couche de chaux. Cette substance est beaucoup plus tendre, plus transparente, et contient plus de matiere organique que l'incrustation naturelle de l'Ascension; pourtant nous constatons encore une fois ici la forte tendance que manifestent le carbonate de chaux et la matiere organique a former une substance solide voisine de celle de la coquille des mollusques.

[22] Ce terme peut preter a un malentendu parce qu'on peut l'appliquer soit a des roches divisees en feuillets de composition identique, soit a des couches fortement adherentes les unes aux autres sans tendance a la fissilite, mais constituees par des mineraux differents, ou presentant des zones de couleurs differentes. Au cours du present chapitre le terme lamellaire est pris dans ce dernier sens, et j'ai employe le mot fissile lorsqu'une roche homogene se divise suivant une direction determinee comme c'est le cas pour les ardoises.

[23] Le professeur Miller m'informe que les cristaux qu'il a mesures presentaient les faces P, _z_, _m_ de la figure 147 donnee par Haidinger dans sa traduction de Mohs; et il ajoute qu'il est remarquable qu'aucun de ces cristaux ne presente la moindre trace des faces _r_ du prisme hexagonal regulier.

[24] _Geological Transactions_, vol. III, part. 1, p. 37.

[25] Ces analyses ont ete prises dans le _Traite de Mineralogie_ de Beudant, t. II, p. 113; et une analyse d'obsidienne dans _Phillips's Mineralogy_.

[26] Ces analyses sont prises dans von Kobell, _Grundzuege der Mineralogie_, 1838.

[27] _Traite de geognosie_, t. II, p. 535.

[28] On constate ces faits dans la fabrication du verre ordinaire, et dans les experiences de Gregory Watt sur le trapp fondu; on les observe aussi sur la surface naturelle des coulees de lave et sur les flancs lateraux des dikes.

[29] J'ignore s'il est generalement connu qu'on rencontre parfois dans les agates des corps presentant exactement le meme aspect que les spherulites. M. Robert Brown m'a montre une agate formee dans une cavite d'un morceau de bois silicifie, portant de petites taches a peine visibles a l'oeil nu; vues a l'aide d'une forte loupe, ces taches offraient un tres bel aspect; elles etaient exactement circulaires et consistaient en fibres extremement fines, de couleur brune, rayonnant fort regulierement autour d'un centre commun. Ces petites etoiles rayonnantes sont quelquefois coupees et partiellement entamees par les fines zones rubanees de l'agate. Dans l'obsidienne de l'Ascension, les deux moities d'une spherulite sont souvent engagees dans des zones de couleur differente, mais elles ne sont pas entamees par ces dernieres comme dans l'agate.

[30] _Journal de physique_, t. LIX (1804), pp. 10, 12.

[31] _Id_., t. LX (1805), p. 418.

[32] _Voyage en Hongrie_, t. I, p. 330; t. II, pp. 221 et 315; t. III, pp. 369, 371, 377, 381.

[33] _Essais geognostiques_, pp. 176, 326, 328.

[34] P. Scrope, _Geological Transactions_, vol. II (second series), p. 195. Consulter aussi: Dolomieu, _Voyage aux Isles Lipari_, et D'Aubuisson, _Traite de geognosie_, t. II, p. 534.

[35] J'ai observe que dans les obsidiennes du Mexique formant la belle collection de M. Stokes, les spherulites sont ordinairement beaucoup plus grandes que celles de l'Ascension; elles sont generalement blanches, opaques, et sont accolees en couches distinctes. Plusieurs varietes remarquables different de toutes celles de l'Ascension. Les obsidiennes presentent des zones minces, absolument droites ou ondulees, qui ne se distinguent de la masse que par des differences extremement faibles de nuance, de porosite ou d'etat vitreux plus ou moins parfait.

Charles Darwin

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