En suivant un certain nombre des zones les moins nettement vitreuses, on constate qu'elles se montrent bientot parsemees de spherulites blanches tres petites qui deviennent de plus en plus nombreuses et finissent par se reunir en une couche distincte. A l'Ascension, au contraire, les spherulites brunes seules se reunissent et forment des couches; les blanches sont toujours disseminees irregulierement. Certains echantillons appartenant aux collections de la Societe geologique, et rapportes a une formation d'obsidienne du Mexique, ont une cassure terreuse et sont divises en lamelles extremement fines par des taches d'un mineral noir semblables aux taches d'augite et de hornblende des roches de l'Ascension.

[36] _Voyage de Beudant_, t. III, p. 373.

[37] Pour Tenerife, voir von Buch, _Descript. des isles Canaries_, p. 184 et 190; pour les iles Lipari, voir le _Voyage_ de Dolomieu, p. 34; pour l'Islande, voir _Mackenzie's Travels_, p. 369.

[38] _Memoire pour servir a une description geologique de la France_, t. IV, p. 371.

[39] Mac Culloch constate (_Classification of Rocks_, p. 531) que, sur les dikes de retinite a l'ile d'Arran, les surfaces exposees a l'air sont sillonnees "de lignes ondulees, ressemblant a certains genres de papier marbre et qui resultent evidemment d'une difference correspondante dans la structure lamellaire".

[40] _Personal Narrative_, vol. I, p. 222.

[41] _Geological Transactions_, vol. II (seconde serie), p. 195.

[42] _Description des iles Canaries_, p. 184.

[43] _Voyage aux iles de Lipari_, pp. 35 et 85.

[44] Dans ce cas, comme dans celui de la pierre ponce fissile, la structure s'ecarte beaucoup de celle des roches precedentes, dont les lamelles consistent en couches alternantes qui different de composition ou de texture. Cependant il y a des raisons de croire avec d'Aubuisson que dans certaines formations sedimentaires qui semblent homogenes et fissiles, par exemple, dans une ardoise a eclat micace, les lamelles sont dues reellement a des couches alternantes de mica excessivement minces.

[45] Voir _Phillips' Mineralogy_, p. 136, pour les iles italiennes. Pour le Mexique et le Perou, voir _l'Essai geognostique_, de de Humboldt. M. Edwards decrit aussi la forte inclinaison des obsidiennes de Cerro del Navaja, au Mexique, dans les _Proc. of the geolog. Soc._ de juin 1838.

[46] _Geological Transactions_, vol. II (seconde serie), p. 200, etc. Dans certains cas, ces fragments empates consistent en trachyte lamellaire detache de la masse "et enveloppe dans les parties qui restaient encore liquides". Beudant aussi, dans son grand ouvrage sur la Hongrie, cite plusieurs fois des roches trachytiques irregulierement tachetees de fragments appartenant aux varietes qui forment ailleurs les rubans paralleles. Dans ces divers cas, nous devons supposer qu'apres qu'une partie de la masse fondue eut pris la structure lamellaire, une nouvelle eruption de lave vint la bouleverser et en envelopper les fragments, et que plus tard tout l'ensemble prit une nouvelle disposition lamellaire.

[47] Dolomieu, _Voyage_, p. 64.

[48] En effet, la formation d'un grand cristal d'un mineral quelconque dans une roche de composition complexe suppose la reunion des atomes necessaires, en meme temps qu'une action de concretion. La cause pour laquelle tous les cristaux de feldspath sont orientes suivant le sens de leur longueur dans ces roches de l'Ascension est probablement la meme que celle de l'allongement et de l'aplatissement dans cette meme direction de tous les globules spherulitiques bruns (qui offrent au chalumeau les caracteres du feldspath).

[49] _Mem. pour servir_, etc., t. IV, p. 131.

[50] _Edinburgh New Phil. Journal_, 1842, p. 350.

[51] Je suppose que c'est a peu pres la meme explication que M. Scrope entendait donner en parlant (_Geolog. Transact._, vol. II, seconde serie, p. 228) de la structure rubanee de ces roches trachytiques, qui provient d'une "extension lineaire de la masse imparfaitement liquide, accompagnee d'une action de concretion".

Charles Darwin

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