Plusieurs d'entre elles et les orifices volcaniques de l'ile Albemarle sont disposes de telle sorte qu'ils se trouvent sur une serie de lignes approximativement paralleles, coupant les premieres lignes a angles droits; il en resulte que les principaux crateres paraissent etre situes aux points ou deux series de fissures se croisent. Les iles elles-memes, a l'exception de l'ile Albemarle, ne sont pas allongees dans le meme sens que les lignes sur lesquelles elles se trouvent. L'orientation de ces iles est a peu pres la meme que celle qui domine d'une maniere si remarquable dans les nombreux archipels de l'ocean Pacifique. Je dois faire observer, enfin, que dans les iles Galapagos il n'y a pas de cratere qui domine les autres, c'est-a-dire d'orifice volcanique principal beaucoup plus eleve que tous les autres crateres, comme on le remarque dans plusieurs archipels volcaniques; le cratere le plus eleve est le grand remblai situe a l'extremite sud-ouest de l'ile Albemarle, et qui ne depasse que de 1.000 pieds seulement plusieurs autres crateres voisins.
Notes:
[1] Je ne comprends pas dans cette evaluation les petites iles volcaniques de Culpepper et de Wenman, situees a 70 milles au nord du groupe. On voit des crateres dans toutes les iles de l'archipel, sauf dans l'ile Towers, qui est l'une des plus basses; cette ile est formee, cependant, de roches volcaniques.
[2] Les concretions contenant de la chaux, que j'ai decrites a l'Ascension comme formees dans un lit de cendres, offrent un certain degre de ressemblance avec cette substance, mais leur cassure n'est pas resineuse. J'ai trouve egalement a Sainte-Helene des veines d'une substance plus ou moins semblable; elle etait compacte mais non resineuse, et se presentait dans un lit de cendres ponceuses qui ne contenait probablement pas de matiere calcaire: l'action de la chaleur n'avait pu intervenir dans aucun de ces deux cas.
[3] Les geologues qui restreignent le terme de "tuf" aux cendres blanches provenant de la trituration de laves feldspathiques, donneraient le nom de "peperino" a ces couches colorees en brun.
[4] M. Elie de Beaumont a decrit (_Memoires pour servir_, etc., t. VI, p. 113) plusieurs "petits cirques d'eboulement" qu'on observe sur l'Etna et dont l'origine est connue historiquement, au moins pour quelques-uns d'entre eux.
[5] Sir G. Mackensie (_Travels in Iceland_, p. 389 a 392) a decrit une plaine de lave s'etendant au pied de l'Hecla, et qui est soulevee de tous cotes en grandes bulles ou grandes ampoules. Sir George rapporte que cette lave caverneuse constitue la couche superficielle. Le meme fait est affirme par Von Buch (_Description des iles Canaries_, p. 139) au sujet de la coulee basaltique qui se trouve pres de Rialejo a Tenerife. Il semble singulier que les coulees superieures soient plus caverneuses que les autres, car on ne voit aucune raison pour que les coulees, tant les plus elevees que les plus inferieures, n'aient pas toutes subi une action identique, a des epoques differentes.--Les coulees inferieures se sont-elles repandues sous la mer, et ont-elles ete comprimees par sa pression au point de s'aplatir, posterieurement au passage des masses gazeuses qui les ont traversees?
[6] Dans les Cordilleres du Chili j'ai vu des laves ressemblant beaucoup a cette variete de l'archipel des Galapagos. Elle renfermait pourtant, outre l'albite, des cristaux d'augite nettement formes, et la pate offrait une couleur un peu plus pale, due peut-etre a l'agregation des particules augitiques. Je dois faire remarquer ici que, dans tous les cas dont il s'agit, je designe sous le nom d'albite les cristaux de feldspath dont les clivages, mesures au goniometre a reflexion, repondent a ceux de ce mineral. Cependant, comme on a decouvert dans ces derniers temps que d'autres especes de la meme famille presentent des clivages tres voisins de ceux de l'albite, cette determination doit etre consideree comme purement provisoire. J'ai etudie les cristaux contenus dans les laves de diverses parties de l'archipel des Galapagos, et j'ai reconnu que, sauf quelques cristaux provenant d'un seul point de l'ile James, ils ne presentaient jamais les clivages de l'orthose ou feldspath potassique.