rosalina Rang_. de la cote occidentale d'Afrique, mais qui se distingue suffisamment de ces deux especes par ses cotes concentriques larges et obtuses, divisees en tubercules tant en avant qu'en arriere. Sa forme est aussi plus arrondie que celle de ces deux especes.

Les coquilles suivantes, provenant de la meme couche, sont connues comme especes recentes, pour autant qu'on puisse les determiner.

4.--Purpura Fucus. 5.--Amphidesma australe, Sowerby. 6.--Conus venulatus, Lam. 7.--Fissurella coarctata, King. 8.--Perna. Deux valves depareillees, en si mauvais etat qu'on ne saurait les determiner. 9.--Ostrea cornucopiae, Lam. 10.--Arca ovata, Lam. 11.--Patella nigrita, Budgin. 12.--Turritella bicingulata? Lam. 13.--Strombus. Trop use et trop mutile pour etre determinable. 14.--Hipponyx radiata, Gray. 15.--Natica uber, Valenciennes. 16.--Pecten. Ressemble par sa forme a _P. opercularis_, mais s'en distingue par divers caracteres. Il n'y en a qu'une seule valve, de sorte que je n'ai pas les garanties necessaires pour pouvoir le decrire. 17.--Pupa subdiaphana, King. 18.--Trochus. Indeterminable.

COQUILLES TERRESTRES FOSSILES DE SAINTE-HELENE

Les six especes suivantes ont ete trouvees ensemble a la partie inferieure d'un lit epais de terre vegetale; les deux dernieres especes, c'est-a-dire le _Cochlogena fossilis_ et l'_Helix biplicata_, ont ete trouvees dans un gres calcareux tres recent, avec une espece du genre _Succinea_ vivant actuellement dans l'ile. Ces coquilles sont mentionnees a la page 108 de ce volume.

1.--Cochlogena Auris-Vulpina, De Fer.

Cette espece est bien decrite et figuree fort exactement dans le onzieme volume de l'ouvrage de Martini et Chemnitz. Chemnitz exprime des doutes quant au genre auquel il convient de la rapporter, et l'avis fortement motive que cette coquille ne doit pas etre consideree comme terrestre. Les specimens dont il disposait avaient ete achetes dans une vente publique a Hambourg, ou ils avaient ete envoyes par feu G. Humphrey, qui parait avoir fort bien connu leur veritable provenance, et qui les a vendues pour des coquilles terrestres. Chemnitz cite cependant un specimen de la collection de Spengler qui etait en meilleur etat que les siens, et passait pour provenir de Chine. La figure qu'il a donnee est prise d'apres cet individu, qui me semble etre simplement un specimen nettoye de la coquille de Sainte-Helene. On comprend facilement qu'apres avoir passe par deux ou trois mains une coquille originaire de Sainte-Helene puisse avoir ete vendue comme provenant de Chine, soit fortuitement, soit dans un but interesse. Je crois qu'il est impossible qu'une coquille appartenant a cette espece puisse avoir ete reellement trouvee en Chine; et je n'en ai jamais vu une seule parmi la quantite immense de coquilles qui nous arrivent du Celeste-Empire. Chemnitz n'a pu se decider a etablir un nouveau genre pour cette remarquable coquille, quoiqu'il ne put evidemment l'assimiler a aucun des genres connus a cette epoque; et bien qu'il ne la considerat pas comme terrestre, il lui donna le nom d'_Auris Vulpina_. Lamarck en a fait la seconde espece de son genre _Struthiolaria_, sous le nom de _Crenulata_. Elle ne presente cependant aucune affinite avec ce genre; et on ne saurait concevoir de doutes sur l'exactitude des idees de De Ferussac, qui place cette coquille dans la quatrieme division de son genre _Cochlogena_; Lamarck se serait montre consequent avec ses propres principes s'il l'avait placee parmi ses _Auriculae_. Cette espece presente une variete qui peut etre caracterisee comme suit:

Cochlogena auris-vulpina, Var.

_Testa subpyramidali, apertura breviori, labio tenuiori: long. 1,68, aperturae 0,77, lat. 0,86, poll_.

OBSERVATIONS.--Les proportions different ici de celles de la variete ordinaire, qui sont: longueur 1,65, longueur de la bouche 1, largeur 0,96 pouces. Faisons observer que toutes les coquilles de cette variete provenaient d'une autre partie de l'ile que les specimens cites en premier lieu.

Charles Darwin

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